Les mauvaises herbes : des alliées inattendues pour des espaces verts fleuris

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Ah, les « mauvaises herbes » ! Ces invitées indésirables de nos jardins et espaces verts semblent pousser plus vite que nos bonnes intentions de les arracher. Mais, amis jardiniers, prestataires et utilisateurs, ne jugeons pas trop vite ces petites rebelles de la flore. Car derrière leurs airs de nuisibles se cachent de véritables trésors fleuris !

Dans cet article, nous allons découvrir que les plantes indigènes ou sauvages ont leur mot à dire pour nous procurer de beaux espaces verts, publics ou d'entreprise, et nous être utiles pour lutter contre certaines maladies ou nuisibles. Nous allons également apprendre à les reconnaître pour qu'elles embellissent nos parterres.

Alors, rangez vos binettes et préparez-vous à être agréablement surpris par ces herbes folles qui ont plus d'un tour dans leur sac vert ! 😁🍃

 

I. L'intérêt de conserver des mauvaises herbes au jardin

a. Une plus grande biodiversité et un jardin plus résilient

Les végétaux que l'on nomme « mauvaises herbes » ne le sont pas en soi. Ce sont tout d'abord des plantes indigènes adaptées au climat et au sol de votre site. D'un point de vue écologique, elles ne sont pas « mauvaises » car elles participent de la biodiversité générale, et de nombreuses espèces animales (insectes, invertébrés, petits mammifères) en ont besoin pour leur survie.

Aujourd'hui, dans un monde surchauffé, nous avons besoin que nos jardins se reconnectent à l'écosystème ; on ne peut plus planter uniquement des végétaux horticoles et ornementaux. Les belles variétés que l'on trouve en pépinière ou jardineries offrent de splendides fleurs certes, mais si on ne plante que ce type de végétaux, eh bien notre jardin va vite dépérir.

Pourquoi ? Les variétés horticoles sont moins résistantes aux insectes et aux maladies que les plantes indigènes ; il est donc nécessaire de les accompagner d'une végétation sauvage pour rendre le jardin plus résilient, plus adapté aux différents aléas qu'il peut subir (sécheresse, tempêtes, gel tardif, infestations).

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Les fleurs sauvages attirent plus les abeilles que leurs cousines de jardinerie. Alors faites un geste pour la planète et dans le cadre de la RSE, laissez une partie de votre site en prairie.

Avec des plantes spontanées dans votre espace vert, les animaux auxiliaires (coccinelles, hérissons, oiseaux...) viendront plus facilement vous débarrasser des nuisibles. Et pour ce faire, il faut les planter ? Pas du tout ! Elles germent toutes seules et il suffit de les contrôler ! C'est tout l'intérêt des « mauvaises herbes » ! Génial non ? 😉

 

b. Des mauvaises herbes pour un jardin fleuri de février à octobre

Par ailleurs, les plantes spontanées nous permettent d'obtenir des fleurs dès février ! En effet, le lamier pourpre, la pâquerette, les renoncules apparaissent dès les premiers soleils et ne craignent pas les gelées blanches. À l'inverse, cyclamens et colchiques viennent enchanter l'automne, alors laissez-les pousser !

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La colchique fleurit en automne et embellit les pelouses.
 

Il est grand temps de changer de regard sur les herbes indésirables au jardin (car c'est cela que signifie le terme « mauvaises ») et de leur accorder une place mesurée.

 

II. Reconnaître les plus intéressantes pour un beau décor

Voyons maintenant les espèces les plus intéressantes que votre architecte paysagiste Vert & Beau a repérées et sélectionnées pour vous - cette liste est bien sûr non exhaustive car chaque écosystème, chaque sol différent possède son cortège floristique.

 

Géranium sauvage

On ne parle pas ici du Pelargonium des balcons, gélif, mais des innombrables espèces du genre botanique Geranium. Celui-ci possède des variétés horticoles vivaces sélectionnées pour leur floraison plus abondante cependant les espèces indigènes ont leur mot à dire et complètent parfaitement un massif de vivaces.

Exemple ici où une variété horticole côtoie une espèce endémique que j'ai laissée s'installer car elles s'accompagnent bien :

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On observe bien ici la ressemblance génétique entre le géranium horticole et son cousin le géranium sauvage.
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La floraison du géranium sauvage, qui n'a rien à envier à celle de son cousin horticole. En plus il est très mellifère : il attire beaucoup les abeilles, bourdons, guêpes et autres pollinisateurs.
 
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Le géranium horticole sélectionné pour sa fleur mais moins mellifère que le sauvage.
 

 

Renoncules

Certains y voient une redoutable envahisseuse ! Moi j'y vois une agréable floraison jaune en fin d'hiver / début de printemps. Les renoncules apparaissent dans les sols plutôt humides > c'est un bon indicateur de l'état de votre sol ! Pensez-y pour les arrosages estivaux. Les renoncules poussent au printemps mais disparaissent ensuite pour laisser la place à d'autres espèces qui les contrôleront.

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Les renoncules offrent de belles fleurs jaune en début de printemps.
 

À noter : le célèbre bouton d'or est aussi une renoncule, mais qui fleurira plutôt en fin de printemps. Elle s'avère plus haute et s'accommode des graminées, qui elles sont beaucoup plus envahissantes.

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La renoncule bouton d'or sauvage se marie parfaitement avec les bleuets des montagnes horticoles.

 

Myosotis

Ah la beauté de la fleur du myosotis ! Et dire que vous alliez vous priver de sa belle couleur bleue en tondant votre gazon dès le mois de mars ! Laissez un peu pousser votre pelouse autour de vos bâtiments et sous serez surpris des multiples fleurs qui vont apparaître, et pour le coup qui sont très mellifères, c'est-à-dire qui attirent les abeilles et autres pollinisateurs (bourdons, abeilles solitaires, sylphes, papillons...).

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Le myosotis offre de belles fleurs bleu clair.
 

 

Pâquerette

Autre incontournable de la pelouse : la pâquerette. Elle n'apparaît que dans les zones tondues régulièrement, mais attendez un peu avant de tondre : profitez de ses belles fleurs blanches délicatement parsemées de rose ! Comme quoi, laisser les mauvaises herbes pour un jardin fleuri est une bonne idée ! 😉

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Un beau tapis de pâquerettes dans le gazon. C'est dommage de tondre maintenant, non ? Tonte après la floraison.
 

 

Trèfle et pissenlit

Autre star du gazon, le trèfle. Celui-ci va pousser préférentiellement dans les sols tassés, tout comme le pissenlit. Ils constituent de précieux indicateurs sur l'état de votre sol. Ils ne possèdent pas une racine pivotante profonde rien que pour nous embêter et nous gâcher la vie, non ! S'ils agissent ainsi, c'est parce que le sol en surface est trop tassé et ils vont donc chercher en profondeur de l'air et des nutriments. Il est peut-être temps de scarifier votre pelouse et d'alléger le sol par l'apport de compost.

C'est le signe aussi que certaines zones sont trop fréquentées : il faudra peut-être penser à installer des pas japonais sur les chemins les plus empruntés.

Enfin, les fleurs des trèfles et des pissenlits sont redoutablement attirantes pour les pollinisateurs, donc si on les laissait un peu prendre leurs aises pour que notre jardin soit bénéfique à l'environnement ?

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Le trèfle, une plante très mellifère, indique que votre sol est tassé.

 

Lamier pourpre

Le lamier pourpre constitue une autre herbacée apparaissant tôt dans la saison ; dès février les premières fleurs apparaissent, égayant le jardin et bénéficiant aux abeilles. Par la suite, en avril environ, le lamier va disparaître pour laisser la place à d'autres espèces qui préfèrent la chaleur. Par ailleurs, l'oïdium adore le lamier pourpre, alors laissez-en des pieds, cela permettra d'en avoir moins sur vos fruitiers !

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Le lamier pourpre en fleurs est un régal pour les abeilles et autres pollinisateurs.
 

 

Lamier blanc

Au contraire de son cousin le lamier pourpre, le lamier blanc apparaît plus tard (mars-avril), il est plus grand et plus discret. On le confond souvent avec l'ortie cependant il n'est pas urticant. Il accompagne souvent le myosotis, dans un doux contraste.

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Le lamier blanc, à ne pas confondre avec l'ortie. Lui ne pique et les inflorescences sont différentes et situées en haut de la tige.
 

 

Véronique de Perse et autres véroniques

Les véroniques herbacées se font toutes petites, il faut avoir de bons yeux, mais quel régal que ces petites fleurs bleues ourlées de blanc ! Elles fleurissent en mars généralement.

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Les petites fleurs délicates de la véronique de Perse.
 

 

Violette

La violette sauvage peut être quelque peu envahissante grâce à ses stolons (comme les fraisiers), cependant, elle est vite limitée par l'écosystème car elle aime avant tout la chaleur et les graviers. Dans mon jardin, elle ne pousse que dans une zone gravillonnée et au pied des murets.

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On aimera sa petite fleur violette (d'où son nom 😉) qui égaye les jours frileux de février et mars. Dans les escaliers, son apparition offre une allure champêtre et bucolique au jardin. Alors laissez-la s'insinuer dans les trottoirs, contre les murs pour apporter un peu de gaieté à votre environnement de travail.

 

Stellaires et/ou mourons

La stellaire est plus difficile à repérer et les principales espèces indigènes sont très ressemblantes, de sorte qu'il est difficile de les départager. De plus, les fines tiges se confondent avec celles des graminées, donc il est m'est arrivé d'en arracher sans le savoir ; c'est la floraison d'autres pieds dans les zones non désherbées qui m'a permis de la découvrir ! D'où l'importance de conserver des zones « ensauvagées ».

Toujours est-il que les stellaires offrent de jolies fleurs blanches délicates au printemps et viennent éclaircir un recoin ombragé.

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La stellaire se mêle bien aux iris car cela offre un bon contraste.
 

 

Ancolie

L'ancolie que l'on trouve en jardinerie peut aussi venir spontanément dans votre jardin, surtout qu'elle se ressème très facilement et qu'elle n'envahira pas tout. En effet, dès la fin de sa floraison en mai, elle va disparaître. L'ancolie est facilement reconnaissable à ses feuilles. Alors si vous voyez ces plantules germer près de vos murets (car la chaleur qu'ils dégagent réchauffe le sol, ce qu'ils aiment), laissez-les ! Vous serez éblouis.es par la floraison de l'ancolie.

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Les clochettes admirables de l'ancolie.
 

 

Roses trémières

Véritables stars de l'été, les roses trémières égayent les pieds de mur et les zones rocheuses. Elles se ressèment d'année en année avec toujours la surprise de la couleur des fleurs. Ce côté aléatoire recèle un certain charme, n'est-ce pas ? 😉

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La rose trémière se ressème aisément et habille pendant le mois de juillet les murs les plus ingrats.

 

Coquelourde (ou lychnis)

De la même manière, la coquelourde ou lychnis aime les sols chauds telles que les zones gravillonnées. Elle prend le relais des ancolies pour fleurir les mois de juin et juillet avec ses belles colorations rouge ou pourpre.

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La coquelourde et ses fleurs d'un beau coloris flashy pour animer vos parterres d'accueil.
 

 

Digitale

Dans les jardins où le sol est acide, quel plaisir de voir émerger la grande inflorescence de la digitale ! Cette bisannuelle va germer et produire ses feuilles la première année, passer l'hiver ainsi sous forme de petite rosette, puis va grossir, fleurir puis mourir la deuxième année. Ce qui explique pourquoi elle ne fleurit jamais au même endroit : ce ne sont pas les mêmes pieds ! C'est pourquoi il est important de la laisser monter en graines, sinon, plus de digitales l'année suivante.

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La belle floraison de la digitale - laissez-la monter en graines pour qu'elle se ressème.
 

 

Arum sauvage

L'arum sauvage, à feuilles tachetées ou non, recèle bien des atouts comme ceux plus ornementaux. Ses fleurs se font plus discrètes en revanche ses grandes feuilles lancéolées possèdent un certain charme et apportent de l'exubérance à un massif.

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L'arum sauvage, ses feuilles et ses fleurs exubérantes. Ses fruits rouges flamboyants décoreront tout l'été les massifs.

 

Prêle

Véritable star des bords de ruisseaux ou des marécages, la prêle peut s'avérer envahissante certes, mais ses tiges permettent de réaliser un purin répulsif contre de nombreux nuisibles dévoreurs de feuilles (limaces, escargots, coléoptères...). Si vous en avez, gardez-en quelques pieds et réalisez votre purin maison.

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Prêle des champs très élégante avec ses feuilles verticillées.
 

 

Ortie

Même combat que pour la prêle : au fond du jardin on peut garder de l'ortie car on en tire un purin qui fera un bon insecticide ou un puissant engrais vert. Par ailleurs, l'ortie atteste d'un sol riche en azote et en matière organique en décomposition ; c'est pourquoi on la retrouve souvent en bordure de forêt ou de champ.

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L'ortie permet de réaliser un purin qui servira d'insecticide ou d'engrais vert. Vous pouvez très bien la tolérer en fond de parcelle.
 

 

Fougères

Il existe des milliers d'espèces de fougères, mais leur caractéristique commune est : elles poussent sur des sols à préférence acide. Donc si rien d'autre ne pousse, peut-être qu'il faut les laisser ? D'autant plus que certaines espèces sont persistantes et égayent l'hiver.

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Les fougères (Polypodium vulgare) venues naturellement offrent une bordure persistante et originale à ce massif. (au premier plan)
 

 

Rumex ou oseille sauvage

L'intérêt décoratif est limité, je l'accorde, cependant on dit qu'on peut manger ses feuilles.

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Rumex petite oseille ; on peut manger ses feuilles en salade ou en soupe.
 

 

Plantains

Différentes espèces de plantains parsèment nos gazons et nos prairies : grand plantain, plantain lancéolé... On peut en faire des infusions ou bien utiliser ses feuilles contre... l'ortie ! En effet, si vous vous êtes frotté.e aux feuilles urticantes de l'ortie, il suffit de frotter une feuille de plantain sur la zone touchée pour réduire ou stopper les démangeaisons. Alors ouvrez l'œil et conservez-les !

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Plantain lancéolé idéal contre les démangeaisons d'ortie.
 

 

Les plantes protégées

Quand on décide d'avoir une approche écologique au jardin, on peut finir par découvrir de véritables pépites, telles que des plantes protégées. Que signifie « plante protégée » ? Il s'agit d'un végétal dont la présence en France ou en Europe a atteint des effectifs proches de la disparition. Pour prévenir son extinction, on a donc créé ce statut qui vise à limiter nos interventions. En effet, pour la plupart de ces espèces, il est interdit de les cueillir, encore moins de les arracher.

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Une orchidée française : l'orchis mâle, qui peut très bien apparaître dans votre espace vert d'entreprise en proximité de forêt. C'est une espèce protégée interdite d'arracher.

Voici une liste de plantes protégées qui peuvent apparaître dans votre jardin si vous proscrivez engrais et pesticides chimiques et si vous prônez un désherbage sélectif - voire pas du tout 😉.

 

III. Comment gérer l'envahissement

a. Désherber au fur et à mesure

On va agir comme un chef d'orchestre : au lieu de faire table rase de toutes les plantes indigènes, on va les sélectionner et surtout moduler leur fréquence les unes par rapport aux autres.

On peut laisser quelques trèfles apparaître, mais ce faisant, leur population va rapidement augmenter. En contrepartie, il faudra veiller à laisser d'autres plantes s'installer et ne pas hésiter à supprimer les nouvelles plantules qui dépassent de la zone que vous avez décidé de leur allouer.

C'est un délicat jeu d'équilibre à entretenir, mais ceci ne prend pas beaucoup de temps. Profitez de votre tour d'inspection quotidien pour ôter les indésirables. Pratiqué au jour le jour, le désherbage devient un jeu d'enfant et n'est plus une corvée qui prend une journée entière.

 

S'il y a bien deux types de plantes que je vous conseille d'ôter régulièrement dans les massifs, ce sont les liserons et les graminées, « l'herbe » couramment parlant. Les liserons possèdent des racines très profondes donc il est important de les repérer rapidement - on ne les laissera que dans la prairie et la partie sauvage au fond du jardin, et encore... Les graminées possèdent quant à elles des racines traçantes très fournies, si vous n'y prenez pas garde, en une saison elles auront envahi les autres vivaces, horticoles et indigènes comprises !

 

Bien évidemment, le désherbage sera manuel et en veillant à enlever les racines. C'est pourquoi il est recommandé de mémoriser la forme de leurs feuilles, ou leur façon de pousser (présence de stolons, drageonnante, grimpante, touffue, érigée, dressée...) pour les reconnaître le plus tôt possible.

Pour ce faire l'accompagnement par un concepteur paysagiste qualifié vous sera d'une grande utilité ! Nous contacter ici.

 

b. Conserver des zones ensauvagées et des prairies

Une zone sauvage

Il est intéressant pour la biodiversité de conserver une zone ensauvagée qui paraît indomptée dans le jardin. Cependant on va la circonscrire à une zone bien précise, en coupant et arrachant tout ce qui dépasse - les ronces par exemple. Par ailleurs, il est fastidieux de lutter sans arrêt contre les plantes invasives telles que les ronces, alors pourquoi ne pas accepter de leur laisser une place ?

Sur cette photo, on voit qu'on peut même tirer partir des ronces à mûres en les palissant sur un tipi ou un treillis, ou une arche, idéal pour un verger partagé entre plusieurs entreprises :

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Conserver une zone ensauvagée (1 fauche / an) pour la biodiversité. On peut même tuteurer les ronces à mûres.
 

 

La prairie fleurie

Pourquoi toujours tondre à ras ? Avez-vous vraiment besoin de ces 600 m² de pelouse bien nette ? Près de la maison le gazon trouve sa justification, mais au fond, en lisière de forêt ou de chemin public ?

Laisser une prairie naturelle germer offre d'autres fleurs appréciables : coquelicots, astéracées (anciennement composées) qui fleuriront en été et tant d'autres espèces !

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Les fauches et tontes trop régulières diminuent la biodiversité.
 

 

La gestion différenciée de vos espaces verts d'entreprise constitue le premier pas vers une plus grande diversité d'espèces sur vos emprises. En laissant des zones moins tondues, on laisse la végétation poussée, ce qui attire d'autres plantes et d'autres animaux. Ainsi, vous remplissez vos conditions de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) tout en améliorant le cadre de travail de vos salaréis.

En effet, un cadre champêtre n'est-il pas plus reposant à la vue qu'une étendue plate de gazon, sans âme et sans abeilles ?

En conclusion, les plantes indigènes ne riment pas avec « mauvaises » ! ☘️🌱


Christian DIF

Architecte Paysagiste et fondateur de Vert & Beau